Les soldats français multiplient leur mission de reconnaissance à l'intérieur du pays et ils commencent à démanteler les barricades hutu

Leclerc, Gilles

Ghesquière, Hervé

25 juin 1994

19940625

19:00:00

CEST

Journal de 19 heures

Les soldats français multiplient leur mission de reconnaissance à l'intérieur du pays et ils commencent à démanteler les barricades hutu

Au niveau diplomatique le FPR atténue son opposition à l'égard de la France.

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France 3

INA

Transcription d'une émission de télévision

FR

- Au Rwanda l'opération Turquoise se poursuit sans incident. Les soldats français multiplient leur mission de reconnaissance à l'intérieur du pays et ils commencent à démanteler les barricades hutu.
- Désormais, dans les deux bases arrières au Zaïre, 1 000 hommes sont à pied d'œuvre alors que les rebelles du FPR modèrent leur opposition à l'initiative française.
- Les parachutistes français encore peu nombreux au Rwanda travaillent sans répit. Ils ont commencé à démanteler les barrages de milices hutu. les soldats sont brefs et directifs : "C'est fini, faites-moi disparaître tout ça". "Plus un civil avec une arme". Et : "Je vous préviens, on va revenir".
- Les Français veulent avant tout rassurer les civils hutu et tutsi et démontrer que leur action est neutre à but uniquement humanitaire. Ils sont d'ailleurs la plupart du temps très bien accueillis par la population locale.
- Pour l'heure l'opération Turquoise se déploie essentiellement au sud-ouest du Rwanda dans la région de Cyangugu. Dans le Nord-Ouest vers Gisenyi, une trentaine d'hommes sont également présents.
- Les Français se sont notamment positionnés dans le camp de Nyarushishi où sont regroupés 8 000 réfugiés tutsi.
- Au niveau diplomatique le FPR atténue son opposition à l'égard de la France et déclare même ne plus vouloir s'opposer à l'opération Turquoise si elle demeure strictement humanitaire.
- Sur le plan international l'Union européenne appuie la politique française mais ne s'engage pas sur un soutien concret. Toutefois l'Italie se dit prête à envoyer des hommes. La Belgique, le Portugal, l'Allemagne, le Danemark, le Royaume-Uni et l'Espagne préfèreraient une aide logistique.
- Par ailleurs 300 Sénégalais sont arrivés à Goma au Zaïre.
- Enfin les États-Unis étudient l'opportunité d'une éventuelle contribution.
- La communauté internationale semble donc se mobiliser. Mais sur le terrain la France est encore bien seule.