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Mise à jour :
29 janvier 2024 Anglais

Les rebelles tutsi du FPR ont tiré sur des soldats français qui escortaient des civils hors de la zone des combats

Fiche Numéro 33441

Numéro
33441
Auteur
Duprat, Florence
Auteur
Staes, Isabelle
Auteur
Olliéric, Dorothée
Date
3 juillet 1994
Amj
19940703
Heure
24:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 24 heures
Titre
Les rebelles tutsi du FPR ont tiré sur des soldats français qui escortaient des civils hors de la zone des combats
Soustitre
La France a fait savoir à l'ONU sa volonté de mettre en place une zone de sécurité dans le Sud-Ouest du pays.
Taille
25250 octets
Nb. pages
3
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- Chaque jour la situation semble s'enliser un peu plus au Rwanda. Les rebelles tutsi du FPR, le Front patriotique, font monter la pression : ils ont tiré sur des soldats français qui escortaient des civils hors de la zone des combats aujourd'hui. Pas de victime côté français.
- Malgré tout les hommes de l'opération Turquoise redoublent d'efforts pour sauver des vies : 600 orphelins ont été évacués de la ville de Butare, encore aux mains des forces gouvernementales.
- Six Puma survolent les collines au sud du Rwanda. Les parachutistes français sont aux aguets car les rebelles du FPR y sont infiltrés. Direction Butare, la seconde ville du pays, menacée par l'arrivée imminente du Front patriotique.
- Opération d'urgence au diocèse de Butare. Dans la panique, tout ce que la ville compte de religieux, séminaristes, scouts, sont évacués. Au total, 300 personnes. 700 orphelins seront également évacués d'un camp, la MINUAR ayant négocié un cessez-le-feu jusqu'à 18 heures avec le FPR.
- À Butare c'est la confusion. La population fuit. Les rebelles, qui étaient hier [2 juillet] encore à trois kilomètres de la ville, ont poursuivi leur poussée. Cette fois ils sont là, à quelques centaines de mètres des militaires français. Colonel Didier Tauzin : "Quand nous sommes repartis, nous nous sommes faits tirer dessus par le FPR. Et nous avons riposté. Mais il y avait aussi des groupes du FPR au bord de la route qui sont restés calmes. Je pense, quand même, que quand ils ont vu notre armement, ils ont dû se dire qu'il valait mieux ne pas bouger".
- Sur la route de Butare les barrages sont désormais aux mains des rebelles. La ville est tombée, les troupes gouvernementales ont fui et les militaires français sont les derniers à partir.
- La France multiplie donc les initiatives : elle a fait savoir à l'ONU sa volonté de mettre en place une zone de sécurité dans le Sud-Ouest du pays afin de protéger les populations civiles qui fuient les combats. Alain Juppé explique cette initiative : "Il faut, et c'est la proposition que nous avons faite, créer une Zone humanitaire sûre dans la partie sud-ouest du pays, plus précisément dans les districts de Cyangugu, Gikongoro et Kibuye, de façon dans cette zone à faire en sorte que les populations soient mises à l'abri de toute menace d'où qu'elle vienne. Et les forces franco-sénégalaises auront donc cette mission. Et dans la Zone humanitaire sûre, nous protègerons les populations face à toutes les agressions d'où qu'elles viennent, de quel côté qu'elles viennent. De cela nous avons informé les différentes parties et je crois qu'on peut dire que, grâce à ce travail de contact qui est permanent et qui va continuer, les préventions initiales contre l'opération ont beaucoup diminué. Tout le monde a constaté ce que faisaient les soldats français et les soldats sénégalais. Que font-ils ? Sauver des populations, sauver des religieux, sauver des orphelins, sauver des réfugiés dans des camps. Qui peut s'opposer à un tel travail ? C'est la raison pour laquelle petit à petit les soutiens se manifestent".
- À Bruxelles les représentants du Front patriotique rwandais ont fait savoir qu'ils étaient hostiles à l'initiative française.