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Mise à jour :
4 janvier 2024 Anglais

Près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs

Fiche Numéro 33417

Numéro
33417
Auteur
Boisserie, Philippe
Date
2 juillet 1994
Amj
19940702
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
Près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs
Taille
18642 octets
Nb. pages
2
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- Au rythme des pannes et des crevaisons, les militaires français raccompagnent la dernière Sœur de la mission de Kibuye. Direction Kivumu, dernière ville avant la ligne de front, à 15 kilomètres de la guerre.
- Dans sa mission, des réfugiés venus de tout le pays. Ils avancent au rythme des combats.
- Pour bien nous faire comprendre la déroute des civils, cette Sœur nous emmène dans une classe où un bébé tente de trouver un peu de repos. La Sœur : "Je l'ai prise là-bas. Elle est née dans la forêt hier".
- Dans tout le village, la foule attend. Les véhicules ne sont même plus déchargés. À sept kilomètres de là, près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs. Qui sont-ils ? Les versions divergent. Un villageois : "Ce sont des gens qui viennent d'un peu partout, toute ethnie confondue". Un réfugié : "Il n'y a plus de Tutsi dans le camp".
- Seule la propagande de guerre a voix au chapitre. Hors caméra, un ingénieur hutu nous lâchera cette petite phrase : "Lorsque deux éléphants s'affrontent, c'est l'herbe qui en pâtit". Façon de renvoyer dos à dos le gouvernement et le FPR.
Ici au camp de Nyange, l'herbe, ce sont les réfugiés : il n'y a plus de nourriture, pas de médicament. Au pied d'un arbre, une petite fille se meurt.