Commentaire
Nous ne pouvons qu'apprécier cette reconnaissance par Emmanuel Macron de l'assassinat en 1957 d'Ali Boumendjel par l'armée française avec l'appui des dirigeants politiques de l'époque. Quand un Etat se met à pratiquer des exécutions extrajudiciaires, ce n'est pas seulement une faute morale, c'est tout le contrat social qui est déchiré. C'est rompre avec la vocation de l'Etat de protéger les personnes. C'est prendre le parti des assassins. En plus, cacher ce crime, c'est en faire porter la responsabilité sur les générations suivantes. Ce n'est pas seulement une faute politique. Qu'un Etat cache la réalité, la falsifie, c'est une erreur scientifique. Il n'est pas possible de fonder l'avenir sur le mensonge. Nous ne pouvons qu'inviter le président de la République à faire la même démarche pour reconnaître la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et en particulier dans l'attentat du 6 avril 1994 qui servit de prétexte à l'élimination de toutes les personnes classées tutsi.