Commentaire
Dans son livre Le Monde, un contre-pouvoir ? (éd. L'Esprit frappeur, octobre 1999, p. 114), Jean-Paul Gouteux rappelle qu'« En janvier 1996, Jean Hélène est arrêté par les autorités de Bujumbura : "Après avoir reçu des menaces de mort en 1994 pour avoir raconté les horreurs du génocide des Tutsi, je suis désormais accusé d'être du côté des génocidaires par les partisans du FPR (sic)" (Le Monde du 16 janvier 1996). Jean Hélène est en fait suspecté d'espionnage par la sûreté burundaise, accusé d'être de connivence avec les extrémistes hutu burundais et de posséder deux passeports, l'un sous son vrai nom (alsacien), l'autre sous son pseudonyme de journaliste (formé des prénoms de son père et de sa mère). Si tel est le cas, on peut s'interroger sur ces vrais-faux passeports et la façon dont il les a obtenus. Jean Hélène sera relâché sur "intervention de l'ambassade de France". ». Et Jean-Paul Gouteux de poursuivre : « Jean-Marie Colombani écrira dans Le Monde du 13 janvier 1996 : "Cette attitude est d'autant plus incompréhensible que Le Monde s'est efforcé de combattre l'indifférence de l'opinion française envers les terribles drames vécus par le Burundi et, surtout, le Rwanda voisin". Sans commentaire. Le lecteur jugera. ».