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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

« La conférence de Goma et la question des FDLR au Nord et au Sud-Kivu ». Rapport de la journée portes ouvertes du 11 mars 2008

Fiche Numéro 31746

Numéro
31746
Date
Juin 2008
Amj
20080601
Titre
« La conférence de Goma et la question des FDLR au Nord et au Sud-Kivu ». Rapport de la journée portes ouvertes du 11 mars 2008
Taille
986517 octets
Nb. pages
61
Type
Rapport
Langue
FR
Résumé
Les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), milices rwandaises issues des ex-FAR et Interahamwe, sont aujourd'hui, après presque 14 ans de présence dans l'Est de la République Démocratique du Congo, solidement enracinées dans la société et l'économie du Kivu et se comportent comme un État dans l'État. Tel est le constat principal du nouveau rapport de Pole Institute « La Conférence de Goma et la question des FDLR au Nord et Sud-Kivu » publié aujourd'hui 18 juin 2008. Le rapport présente, enrichit et synthétise les présentations et débats du journée « portes ouvertes » sur les FDLR que Pole Institute a organisée le 11 mars 2008.
Les tentatives multiples de pacifier les provinces du Kivu et d'appliquer l'accord de Goma entre les belligérants congolais de janvier 2008 et le communiqué de Nairobi entre les gouvernements de la RDC et du Rwanda de novembre 2007 (tentatives pilotées et encadrées par la Communauté internationale) se heurtent sur le terrain à la méconnaissance profonde des réalités locales. Il n'y a que très peu de données sur la façon dont les groupes armés opèrent et la vie des populations sous leur contrôle. Les FDLR sont généralement considérées par la Communauté internationale comme un fantôme dont on parle beaucoup comme problème à éradiquer mais qu'on ne voit pas comme acteur avec des stratégies de survie et des alliances locales bien établies. Comprendre la façon dont les FDLR assurent leur pouvoir sur les populations dans les régions du Kivu qu'elles contrôlent est essentiel pour construire des pistes de solution.
Le présent rapport présente donc des appréciations d'acteurs de terrain sur la cohabitation forcée des populations congolaises avec les FDLR. Dans le territoire de Rutshuru ils ont fondé des familles avec la population hutu congolaise locale. Dans le territoire de Walikale ils ont chassé des autorités traditionnelles et jouent un rôle important dans les circuits de commerce. Dans plusieurs territoires du Sud-Kivu ils perçoivent des taxes, parfois en partenariat avec les autorités, et ont érigé des administrations parallèles. Ce sont des acteurs économiques et politiques de poids avec un appareil militaire fort.
C'est par rapport aux expériences locales des populations que des solutions appropriées doivent être trouvées pour régler le problème FDLR. Le présent rapport s'efforce de donner des éléments de base qui peuvent servir à un débat mieux informé pour arriver à des solutions intégrant le vécu des Kivutiens.