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Mise à jour :
4 janvier 2024 Anglais

Près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs

Fiche Numéro 33396

Numéro
33396
Auteur
Boisserie, Philippe
Date
2 juillet 1994
Amj
19940702
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures [2:01]
Titre
Près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs
Taille
12529010 octets
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Résumé
- Au rythme des pannes et des crevaisons, les militaires français raccompagnent la dernière Sœur de la mission de Kibuye. Direction Kivumu, dernière ville avant la ligne de front, à 15 kilomètres de la guerre.
- Dans sa mission, des réfugiés venus de tout le pays. Ils avancent au rythme des combats.
- Pour bien nous faire comprendre la déroute des civils, cette Sœur nous emmène dans une classe où un bébé tente de trouver un peu de repos. La Sœur : "Je l'ai prise là-bas. Elle est née dans la forêt hier".
- Dans tout le village, la foule attend. Les véhicules ne sont même plus déchargés. À sept kilomètres de là, près de 6 000 personnes s'entassent dans le camp de Nyange. Une fois encore, ils fêtent les Français comme des libérateurs. Qui sont-ils ? Les versions divergent. Un villageois : "Ce sont des gens qui viennent d'un peu partout, toute ethnie confondue". Un réfugié : "Il n'y a plus de Tutsi dans le camp".
- Seule la propagande de guerre a voix au chapitre. Hors caméra, un ingénieur hutu nous lâchera cette petite phrase : "Lorsque deux éléphants s'affrontent, c'est l'herbe qui en pâtit". Façon de renvoyer dos à dos le gouvernement et le FPR.
Ici au camp de Nyange, l'herbe, ce sont les réfugiés : il n'y a plus de nourriture, pas de médicament. Au pied d'un arbre, une petite fille se meurt.