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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Ces milices hutu s'arment et s'entraînent sous les yeux des militaires français avec un objectif, contrer la progression du FPR

Fiche Numéro 32595

Numéro
32595
Auteur
Lefait, Philippe
Auteur
Lejop, Laurent
Auteur
Caumont, Carole
Date
27 juin 1994
Amj
19940627
Heure
23:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 23 heures [3:26]
Titre
Ces milices hutu s'arment et s'entraînent sous les yeux des militaires français avec un objectif, contrer la progression du FPR
Soustitre
Selon Le Monde, l'enregistreur de vol de l'avion présidentiel abattu le 6 avril dernier à Kigali serait entre les mains de l'ex-capitaine Barril.
Taille
16126921 octets
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Résumé
- Sur le terrain la situation est difficile : les combats se poursuivent à quelques kilomètres des positions françaises.
- Sur l'aéroport de Goma au Zaïre, on charge l'aide alimentaire de la Croix-Rouge. Du riz et des lentilles qui vont être acheminés vers des camps de réfugiés au Rwanda.
- Cette aide, les 1 500 soldats de l'opération Turquoise ont pour mission de l'escorter. Pour cela les patrouilles interviennent de plus en plus profondément à l'intérieur du territoire rwandais.
- Elles sont parvenues aujourd'hui à moins de 20 kilomètres des lignes du FPR. Là les parachutistes ont fait état d'une inquiétude assez forte parmi les habitants.
- La grande inconnue, ces milices hutu qui s'arment et s'entraînent sous les yeux des militaires français avec un objectif, contrer la progression du FPR.
- Car malgré l'opération Turquoise, les rebelles du Front patriotique rwandais ne lâchent pas prise : à Kigali leur combat contre les forces gouvernementales s'intensifie. Des obus de mortier ont touché l'église de la Sainte-Famille où des milliers de Tutsi sont réfugiés. Cinq d'entre eux ont été tués.
- Aujourd'hui la capitale rwandaise a toutefois connu l'un de ses rares moments d'espoir : à la faveur d'une brève accalmie dans les combats, 45 blessés graves ont pu être évacués de la ville vers un hôpital à l'abri des obus.
- Dans cette actualité on notera que, selon notre confrère Le Monde, l'enregistreur de vol de l'avion présidentiel abattu le 6 avril dernier à Kigali serait entre les mains de l'ex-capitaine Barril, ancien commandant du GIGN et actuellement conseiller officieux de plusieurs chefs d'État d'Afrique noire.
- Le gouvernement français déclare ignorer ce soir l'existence d'une éventuelle enquête privée sur l'attaque qui a coûté la vie au Président rwandais et qui a déclenché la guerre.
- Le 6 avril dernier, peu après 20 h 30. Alors qu'il s'apprête à atterrir, le Falcon 50 qui ramène le Président rwandais à Kigali est touché par deux roquettes et s'écrase dans l'enceinte même de la résidence présidentielle voisine de l'aéroport. Le Président rwandais, Juvénal Habyarimana et le Président du Burundi qui l'accompagne sont tués dans la catastrophe.
- Une affaire mystérieuse qui rebondit aujourd'hui avec les affirmations d'un homme qui a déjà souvent fait parler de lui : l'ex-capitaine Barril, ancien commandant du GIGN, aujourd'hui conseiller officieux de plusieurs chefs d'État africains.
- Paul Barril qui affirme détenir la boîte noire de l'appareil, dont les autorités avaient jusque-là toujours nié l'existence. L'ancien officier s'en serait emparé à Kigali où il s'est rendu à la demande de la famille, aujourd'hui réfugiée en France, afin de conduire toutes les investigations qu'il jugera utile à la manifestation de la vérité sur l'attentat. Agathe Habyarimana : "Vous savez, il y a des enquêtes qui sont en train de se faire. Mais je peux vous dire que tout de suite la population a dit que c'est le FPR. Je peux vous garantir que c'est pas l'armée rwandaise qui a tiré sur le Président. Parce que l'armée rwandaise n'avait pas de missiles".
- Les révélations faites aujourd'hui rappellent en tout cas que près de trois mois après l'attentat, aucune enquête officielle n'a encore été ouverte.