Pour l'instant personne ne parle de s'avancer plus avant dans le Rwanda. Mais tout le monde sait bien que l'ambiance risque de changer en s'approchant du front et des troupes du FPR

Masure, Bruno

Duquesne, Benoît

26 juin 1994

19940626

13:00:00

CEST

Journal de 13 heures [4:29]

Pour l'instant personne ne parle de s'avancer plus avant dans le Rwanda. Mais tout le monde sait bien que l'ambiance risque de changer en s'approchant du front et des troupes du FPR

Général Lafourcade : "La résolution de l'ONU est sortie à New York mercredi dernier [22 juin]. Nous sommes aujourd'hui dimanche matin et sont déployés ici plus de 1 000 hommes et plus de 120 véhicules".

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France 2

INA

Journal télévisé

FR

- Au Rwanda l'opération Turquoise poursuit sa montée en puissance avec l'entrée dans le Sud-Ouest du pays d'un convoi de 15 véhicules dans le département de Cyangugu.
- Les troupes françaises se déploient dans l'Ouest du Rwanda à partir de deux bases arrières installées à la frontière zaïroise : Bukavu au sud-ouest, et Goma au nord-ouest. Goma où un premier contingent de soldats sénégalais vient de rejoindre les Français.
- Les Sénégalais sont arrivés. Pour l'instant une quarantaine d'hommes, équipés, nourris par les Français. C'est la contribution africaine à l'opération Turquoise.
- Une opération qui prend maintenant ses vraies dimensions quatre jours après son lancement. L'aéroport de Goma accueille les gros Antonov russes loués par l'armée française pour transporter hôpital militaire, camions, jeeps, artillerie et véhicules blindés.
- En jargon militaire, les Français à Goma sont "prépositionnés". Quand les patrouilles de reconnaissance auront terminé, comme celles qu'ils font encore aujourd'hui en direction de Kibuye, le gros des troupes s'installera de façon plus durable en territoire rwandais le long de la frontière zaïroise.
- Pour l'instant personne ne parle de s'avancer plus avant dans le pays. Mais tout le monde sait bien que l'ambiance risque de changer en s'approchant du front et des troupes du FPR.
- Général Jean-Claude Lafourcade : "Nous sommes en train d'organiser la mise en place d'une force importante à 8 000 kilomètres de la métropole. Et vous imaginez qu'un pont aérien de cette envergure peut nous causer quelques soucis. Ceci dit tout se passe bien. La résolution de l'ONU est sortie à New York mercredi dernier [22 juin]. Nous sommes aujourd'hui dimanche matin et sont déployés ici plus de 1 000 hommes et plus de 120 véhicules. Nous avons immédiatement pris contact en territoire rwandais avec les populations en difficulté même si nous n'avions pas notre dispositif complètement déployé. Je crois que cette décision a été bonne car d'ores et déjà, sans aller très loin, au sud et au nord dans le Rwanda, nous avons pu rassurer de nombreux réfugiés dans de nombreux camps. […] Ce sont nos négociateurs politiques qui ont activé cette résolution de l'ONU. On fait en sorte qu'elle mette fin peut-être aux massacres en attendant l'arrivée de la MINUAR II".