Résumé
- L'actualité à l'étranger : difficile d'imaginer l'horreur d'une guerre civile au Rwanda qui s'apparente davantage à un génocide. Désormais on parle de 500 000 morts. En attendant que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse envoyer des Casques bleus, les combats, eux, continuent.
- Sur la route principale qui serpente vers Kigali, l'image tranquille des villageois. Et puis, soudain devant eux, tout peut basculer. Barrage : l'armée est soupçonneuse, les militaires sont nerveux. Un mot ou un geste mal compris, cela peut dégénérer très vite. Le Gouvernement intérimaire reconnaît lui-même que l'armée régulière commet massacres et exactions.
- Plus loin, en haut de Kigali, voilà ce qu'on entend toujours un mois après le début de la guerre civile. L'armée bombarde les positions des rebelles tutsi. Ces rebelles ne sont pas des anges : eux aussi massacrent l'ethnie ennemie, les Hutu.
- Entre les deux camps de la ligne de mire des obus, l'hôpital de fortune installé par la Croix-Rouge. Beaucoup de parents ont été massacrés. Eux, on leur a parfois coupé un pied ou une main à la machette. D'autres ont été battus jusqu'au sang.
- À Kigali Bernard Kouchner a rencontré les représentants des deux factions : armée régulière hutu et rebelles tutsi. Bernard Kouchner : "C'est une des vraies catastrophes humanitaires de ce temps. Alors, employer le mot 'génocide' n'est pas mon habitude. Mais ces gens ont été tués pour ce qu'ils étaient ! Pas pour ce qu'ils ont fait ! Et donc ça, c'est la définition d'un génocide".
- Estimation provisoire : plus de 500 000 morts. Heure après heure, jour et nuit, aucun répit. Chaque jour, après des heures de marche, des milliers de réfugiés épuisés atteignent l'autre côté de la frontière au Burundi. Ils font désormais partie des six millions de réfugiés en Afrique.