Résumé
- L'ONU se retire sur la pointe des pieds au Rwanda. Triste retrait, triste impuissance. Les Casques bleus laissent derrière eux des dizaines, peut-être des centaines, de milliers de morts.
- C'est le départ des Casques bleus du Rwanda. Ils étaient 2 500 qui tentaient de protéger les camps de réfugiés, les institutions, les hôpitaux. Ils quittent aujourd'hui le pays laissant la population dans un profond désarroi face aux règlements de compte et à la guerre civile. Mais les Nations unies en ont décidé ainsi : ne resteront que 300 hommes pour tenter une médiation entre factions rivales.
- Les organisations humanitaires ont déjà condamné le départ des Casques bleus du Rwanda car plus rien ne peut empêcher à présent la poursuite des massacres. Les morts se comptent par dizaines de milliers. Uniquement dans le stade de Kigali, 5 000 personnes attendent depuis huit jours la fin des massacres et le stade est régulièrement bombardé par les forces du FPR.
- C'est pour ces victimes que des familles françaises de retour du Rwanda ont fondé un comité de solidarité. Claudine Lauer : "La MINUAR n'a rien fait pour sauver ce peuple, rien du tout ! Ils venaient pour désarmer. Ce n'est pas vrai, il n'ont pas désarmé. Puisqu'il y avait toutes les nuits des grenades qui sautaient dans les quartiers : à Nyamirambo, à Gikondo, dans tous les quartiers".
- Les étrangers ont quitté le pays mais aussi plus de 100 000 Rwandais et même 50 000 habitants du Burundi qui avaient déjà fui les violences chez eux et continuent d'errer sur ces routes avec la mort au bout du chemin.